NADIM ASFAR
Dans les souks, Damas, 1998
30x20 cm
Fine Art Photo Rag Hahnemühle 308g (Matte - Epson Printer) - Or similar
I chose this image because it is one of the few photographs taken in Damascus during a brief visit, thinking I would return, back in 1998.
In 1998, I was only 22 years old, still a student, and since Damascus is just two hours away from Beirut, it seemed entirely possible to return freely.
However, the sequence of events in Lebanon, followed by the war in Syria, made it impossible for me to go back and do any work there.
I’ve always viewed this image as a promise, but in the end, it feels like a solitary trace of my brief time in that city.
I chose this image because, afterward, the approach of my work and projects has been to do the opposite—take as many photographs as possible, to capture as much as I can of the places where I find myself. In this particular region, we work in cities, landscapes, and locations caught in a history that often moves faster than us, in a fragmented history, which doesn’t always allow us to create our images on time, or even to move freely, or stay in our own country for any longer period of time.
I think about this today as I watch in shock the destruction of so many landscapes and cities in Lebanon.
I think of the images I made in Beirut and in the landscapes of Lebanon, images that will no longer resemble those places, and of so many places that have slipped away from me, places I will never be able to capture in images again.
Through projects combining photography, video, and installations, Nadim Asfar’s early works refer to the technical and experimental origins of image production.
Born in Beirut in 1976, Nadim Asfar lives and works between Paris and Beirut.
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J’ai choisi cette image parce que c’est une des rares photographies prises à Damas durant un court passage, en me disant que je reviendrais, c’était en 1998.
En 1998 je n’avais que 22 ans, j’étais encore étudiant, et c’est vrai que Damas n’est qu’à deux heures de Beyrouth, il me semblait tout à fait possible de revenir en toute liberté.
Pourtant la succession d’évènements au Liban, puis la guerre en Syrie, il ne m’as pas été possible de retourner faire un travail là-bas.
J’ai toujours regardé cette image comme une promesse mais finalement comme une trace solitaire de mon passage dans cette ville.
J’ai choisi cette image car par la suite toute la démarche de mon travail et des mes projets a consisté, au contraire, à prendre le maximum d’images possibles, à photographier autant que je peux les lieux où je me trouve, car dans cette région particulière on travaille dans des villes, paysages, lieux, pris dans une Histoire souvent plus rapides que nous, dans une histoire hachurée, ce qui nous permet pas toujours de réaliser nos images à temps ou même de circuler en toute liberté ou dans un temps plus long ou même rester dans notre propre pays.
Je pense à cela aujourd’hui en observant avec sidération tant de destruction dans les paysages et les villes du Liban.
Je pense aux images que j’ai faites à Beyrouth puis dans les paysages du Liban, images qui ne ressembleront plus aux lieux, et à tant de lieux qui m’auront échappé et que je pourrais plus rendre en image.
Né à Beyrouth en 1976, Nadim Asfar vit et travaille entre Paris et Beyrouth.
www.nadimasfar.com